La faille de l’économie américaine alimentée par la consommation – Lauren Reiff
Le comble de l’empire: cette période d’après-guerre où les usines se sont effondrées, la domesticité a fleuri et le marché du travail était riche en argent et en opportunités. La guerre avait imprégné la nation d’un sentiment d’unité sacrificielle. Les citoyens ont perdu le luxe de tous les jours et ont compris que la pénurie temporaire était leur lot à la suite d’une mobilisation militaire de masse.
Comme le dit la tradition keynésienne, pour pousser une économie à des sommets plus élevés, il fallait se lancer dans cette curieuse petite activité appelée «stimulation de la demande». À quoi cela équivalait-il? Techniquement parlant, la manipulation des taux d’intérêt et de la masse monétaire (sinon des dépenses de relance réelles) est suffisante pour procurer un sentiment de prospérité tout-en-un-bon.
Au 21e siècle, les États-Unis pèsent désormais plus que jamais sur la consommation plutôt que sur la production. (C’est là que nous, les modernes, divergons de nos homologues des années 50: ils avaient au moins et L’économie basée sur la consommation commence également à ne pas être si splendide et durable si l’on prend en compte une tendance à la stagnation des salaires et à la génération Y chargée de dettes (avec Gen-Z pas loin derrière).
L’économie tirée par la consommation n’est pas immortelle. S’il semble durable, c’est uniquement parce qu’il a été drogué par les manipulations de la banque centrale qui ont joué un rôle étonnamment important en le maintenant à flot trompeur.